Elle était assise sur un muret
surplombant le fleuve aux eaux bousculées par le va-et-vient des pirogues en
bois, des canots en aluminium et des vieilles tapouilles en angélique. Le jour
se levait. La brume fuyait lentement au-dessus de la canopée. Les rues
s’animaient. Les marchands ambulants agitaient leurs petites clochettes. Les
fumées des vendeurs de brochettes se mêlaient les unes les autres.
Elle
regardait tout cela les yeux brillants.
Comme
si elle le découvrait.
À
80 ans passés ne sachant ni lire ni écrire que pouvait-elle découvrir d’autre
que la vie dans sa petite ville natale ?
Je l'ai observée longtemps.
Je n'avais rien d'autre à faire.
Ni à prendre le métro ni à conduire une auto...
Je l'ai observée longtemps.
Je n'avais rien d'autre à faire.
Ni à prendre le métro ni à conduire une auto...
© Diogène d’Arc 2006-2016
Diogène d’Arc, @diogenedarc et diogenedarc sont des marques déposées. Alors reposez-les !s. J’avais beaucoup d’autres choses
à faire en ce temps-là. Mais bon, faut être juste : je n’avais ni à conduire
une auto ni à prendre le métro.
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